Icône de sr Marie-Bénédicte Martin
Un Pharisien l'invita à manger avec lui ; il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table. Et voici une femme, qui dans la ville était une pécheresse. Ayant appris qu'il était à table dans la maison du Pharisien, elle avait apporté un vase de parfum. Et se plaçant par derrière, à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum. A cette vue, le Pharisien qui l'avait convié se dit en lui-même : " Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse ! " Mais, prenant la parole, Jésus lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à te dire. " - " Parle, maître ", répond-il. " Un créancier avait deux débiteurs ; l'un devait cinq cents deniers, l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce à tous deux. Lequel des deux l'en aimera le plus ? " Simon répondit : " Celui-là, je pense, auquel il a fait grâce de plus. " Il lui dit : " Tu as bien jugé. " Et, se tournant vers la femme : " Tu vois cette femme ? dit-il à Simon. Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, au contraire, m'a arrosé les pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas donné de baiser ; elle, au contraire, depuis que je suis entré, n'a cessé de me couvrir les pieds de baisers. Tu n'as pas répandu d'huile sur ma tête ; elle, au contraire, a répandu du parfum sur mes pieds. A cause de cela, je te le dis, ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour. Mais celui à qui on remet peu montre peu d'amour. " Puis il dit à la femme : " Tes péchés sont remis. " Et ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : " Qui est-il celui-là qui va jusqu'à remettre les péchés ? " Mais il dit à la femme : " Ta foi t'a sauvée ; va en paix. "